Entrer en scène, seul, armé d’une petite gratte aux accents bluesy.
Tracer la route en deux, trois accords.
Chanter, comme on roule, battant du pied sur une imaginaire pédale d’accélérateur.
Suivre cet ours mal léché qui bouffe le miel de ma voix et la rend rauque, à souhait.
Montrer l’humain qui me hante, avec ses doutes et ses déboires… l’enfant que je reste et qui se joue de tout, de moi… le fou qui me ressemble comme un frère et me hisse, funambule, sur le fil de dérisoire.
Braver le temps qui passe et brandir cet incroyable espoir qui me tient debout entre rêve et révolte.
Chanter encore, toujours et jusqu’au bout… l’amour qui revient, comme un refrain, chérir ma chienne de vie.
Dire les jours sans gloire et les nuits d’Anarchie où, mot à mot, s’étoile la poésie !